Charles Ier de St-Didier-Joyeuse (1493-1525)

Charles 1er, vicomte de Joyeuse, baron de Saint-Didier, fils de Guillaume Ier, était filleul et enfant d’honneur du roi Charles VIII avant 1497. Il succéda à son père à la tête de la baronnie de Saint-Didier.
Le duc d’Orléans (celui qui avait combattu la régence d’Anne de Beaujeu) succéda à son cousin, Charles VIII. Il était petit-fils de Louis d’Orléans, frère de Charles VI. Pour conserver la Bretagne à la France, Louis XII épousa la veuve de Charles VIII.
Le roi de France se reconnaît des droits sur le Milanais, comme héritier de sa grand’mère, Valentine Visconti, princesse milanaise et épouse du duc d’Orléans, victime de Jean Sans Peur.
En 1500, il passa les Alpes, fit la rapide conquête du Milanais et, allié à Ferdinand le Catholique, il envahit, en 1501, le royaume de Naples. Mais les vainqueurs ne purent s’entendre. Les Français furent vaincus à Seminara et Cérignoles par Gonzalve de Cordoue, en 1503.
Bayard illustra cette retraite par sa bravoure au pont de Garigliano.
Louis XII fut contraint de signer le désastreux traité de Blois, en 1505, annulé, en 1506, par les Etats généraux de Tours.
En 1508, Louis XII commit la maladresse de s’aliéner les sympathies de la République de Venise, en s’alliant, par la Ligue de Cambrai, avec l’empereur d’Autriche, Ferdinand le Catholique, et le pape Jules II. Le roi de France est vainqueur à Agnadel, en 1509, mais bientôt ses alliés, se retournent contre lui.
Attaqués de toutes parts, les Français se défendent avec vaillance. Avec Gaston de Foix, neveu de Louis XII, ils prennent Bologne, Brescia, où Bayard est blessé.
Malheureusement, Gaston de Foix est tué à Ravenne.
En 1513, la France est envahie et n’éprouve plus que des revers. Les Suisses sont vainqueurs à Novare. En 1513, et les Anglais, à Guinegatte. Louis XII fut contraint de traiter avec les Suisses, à Dijon ; avec l’Allemagne et l’Espagne, à Orléans ; à Londres, avec le roi Henri VIII. Toutes les conquêtes de la France en Italie sont perdues.
Louis XII mourut en 1515. Il n’avait eu, qu’une fille, Claude de France, mariée à son cousin, François d’Angoulême.
Charles Ier, vicomte de Joyeuse, baron de Saint-Didier, avait épousé, le 9 décembre 1503, Françoise de Grolée de Mevouillon, fille d’Antoine, onzième du nom, baron de Bressieux et de Ribiers, lieutenant-général du Dauphin et d’Hélène de Hangest de Genlis.
Ils eurent
I. Louis, tué à la bataille de Pavie, en 1525 ;
II. Jacques, devenu, par la mort de son frère, vicomte de Joyeuse. Il testa en 1540. Il mourut la même année, âgé de 20 ans. Il légua la succession à l’un de ‘ses oncles;
III. Hélène, mariée au seigneur de Bretons et de Montréal, en Auvergne ;
IV. Jeanne, épouse de Gaspard d’Urfé, seigneur d’Aurouze, second fils de Jean, dit Gaillard, baron d’Aurouze, et d’Isabeau de Langeac.
Charles Ier de Joyeuse fit un testament, en 1532.
Nous avons trouvé un bénévis par Jean Allier à Jean Ferron,

Louis XII succède à Charles VIII. — Ses droits sur le Milanais. — Guerre d’Italie. — Paix ruineuse. — Litige sur l’appartenance de la Rullière, le 22 septembre 1501.

d’une place requise du susdit messire Charles de Joyeuse, à titre d’hommage, sise au-dessus de la place de Saint-Didier appelée de Vienne « alias de Four » confrontant du matin ; avec les murailles de ladite ville, du vent, la muraille de la maison forte du dict Allier, du couchant à Grégoire Claude et, de bise, la rue publique, sur le cens de 15 deniers et intagres de 70 livres (an 1515).

Le 5 décembre 1516, le seigneur de Joyeuse donna l’arrentement du greffe de Saint-Didier pour cent livres.
En 1501, un litige éclata sur l’appartenance, au point de vue fiscal, du village de la Rullière, jusqu’alors imposé en Velay et que les habitants du mandement de Cornillon prétendaient cotiser.
Los Etats du Languedoc prirent fait et cause pour les manants de la Rullière, qui se réclamaient du Velay.
Lit Cour des Aides de Montpellier, chargée d’instruire l’Affaire, se prononça en leur faveur, mais les habitants de nortililoit en appelèrent aux généraux des Aides de Paris, qui décidèrent, le rattachement de la Rullière à la taillabilité du Forez.

En 1505, les Etats du Languedoc décidèrent de porter le litige au Grand Conseil. Un arbitrage fut enfin décidé, d’un commun accord, entre les parties, mais, sur ces entrefaites, le seigneur de Cornillon entreprit de faire abattre un pilori qui marquait les limites des terres contentieuses.
Les Etats du Languedoc décidèrent une enquête.
Nous ignorons la suite du procès.
Mais la Rullière continua à faire partie du Velay fiscal, où nous la trouvons, en 1695, parmi les membres du mandement vellave de Saint-Didier.

Extrait de l’ouvrage, « D’Azur au Lion d’Argent » Tome I.
Paul Ronin