En 1600, il épousa Gasparde de Pierrefort de la Roue. — En 1607, fut tué dans une embuscade près de la Semène. — Ceux qui l’accompagnaient prirent la fuite. — En 1612, fut établi te terrier de la baronnie de Dunières.
Des représentants de cette maison ont été barons, puis, ducs de Caylus.
Cette famille est ancienne et illustre. Elle est connue dans l’histoire, dès le XIIIe siècle, et a eu des alliances avec les familles de Ganfredi, de Sully d’Ussel, de Scorailles, de Hautfort, de Broglie, de la Chattre, de la Roue Pierrefort, de Levis, d’Espinchal, de Mailly, etc.
Le premier époux de Gasparde d’Hérail de la Roue de Pierrefort fut Gilles Robert de Lignerac, fils de François et de Françoise de Scorailles. François Robert de Lignerac-Bazannes, coseigneur de Noailles, fut, en 1571, enseigne des gardes de la reine, puis, bailli des montagnes d’Auvergne, gentilhomme ordinaire de la Chambre, lieutenant pour le roi. Il participa à plusieurs sièges.
Gilles Robert de Lignerac, dit le Bazané, son deuxième fils, passait pour un brave gentilhomme.
Il reçut, dans un combat contre les Espagnols, en Vendée, un coup de feu à une jambe qui le rendit boiteux pour toute sa vie. Il fut blessé à. Amiens, en 1598, ce qui l’obligea à se retirer du service. Le maréchal de Biron, qui l’aimait, le regretta beaucoup.
Il avait obtenu d’Henri IV, un régiment composé de dix compagnies de gens de pied.
En 1600, il épousa Gasparde de Pierrefort de la Roue qui lui avait apporté en dot la seigneurie de Dunières.
Il acheta celle de Saint-Didier à la famille de Bourbon-Montpensier vers 1600.
En 1607, il se rendait à Saint-Didier, lorsqu’il fut tué dans une embuscade.
Le capitaine Mathias, accompagné de dix hommes armés de pied en cape et à cheval, lui tira un coup de pistolet et lui brûla le poil.
Cette attaque eut lieu sur les bords de la Semène, chemin de Saint-Didier à Dunières.
De Lignerac, à son tour, lui en tira un dans la visière du pot et le tomba mort sur la place. Les compagnons de Mathias s’étant jetés sur Lignerac, le tuèrent à coups de pistolet et d’épées, d’autant qu’il fut abandonné de ceux qui l’accompagnaient et qui se cachèrent dans un moulin situé au bord de la Semène. La Rivière, son valet de chambre, fils du capitaine La Rivière, pendu à Lyon, aux Grands jours, monta sur le cheval de son maître et s’enfuit.
La comtesse de Lignerac revendit la terre de Saint-Didier, nouvellement acquise, au marquis Philibert de Nérestang.
Elle se remaria, le 14 février 1611, avec Jacques d’Espinchal, baron de Massiac, à qui elle apporta en dot la seigneurie de Dunières.
Gasparde de la Roue, veuve et héritière de Gilles Robert de Lignerac, fit dresser, par Jehan de Lafont, notaire royal, un terrier de la Baronnie de Dunières les Joyeuse. Ce travail fut commencé en 1612.
Extrait de l’ouvrage, « D’Azur au Lion d’Argent » Tome II.
Paul Ronin