Le marquis Claude – Jacques – Vincent de Genestet, baron de Saint-Didier (22 décembre 1754 – 1786)

Nous étions encore sous le règne de Louis XV quand Claude-
Jacques-Vincent de Genestet succéda à son père, le 22 décembre 1754.
Il devint marquis de Genestet de Seneujols, marquis de Nérestang, baron de Saint-Didier, Aurec et Oriol.
Il épousa, le 24 mai 1755, Jeanne-Marie de Thélis, fille d’Abraham, comte de Thélis, et d’Elisabeth de Boudinot du Breuil.
Elle lui apporta en dot la terre de Chatel que ses descendants ont embellie et habitée jusqu’en 1850. Ce domaine fut alors démembré et une partie fut vendue à Jean-Pierre Larderet, négociant à Saint-Etienne.
Il y a, notamment, une belle fontaine devant le château, dont les eaux tombant dans des vasques en pierre de Volvic, entretiennent une douce fraîcheur et un agréable murmure.
Ils eurent trois enfants :
I. Jeanne-Marie-Rose, née à Aurec, le 2 avril 1756, mariée le
7 février 1775 à Jean-Claude Chovet, seigneur de la Chance, chevalier seigneur de la Faye, Marlhes et autres lieux, demeurant à Saint-Etienne, fils d’Antoine. Chovet, écuyer, et d’Antoinette Théoleyre. Elle mourut en 1776, sans postérité.
II. Jean-Hector-Eléonore, né à Aurec, le 15 août 1757, héritier du titre et des biens.
III. Barthélemy-Jean-Hugues-Charles, dit le Chevalier, né à Aurec, le 5 octobre 1760, officié d’infanterie, demeurant à Cleppé (Forez). Il fut condamné à mort et guillotiné à Lyon, le 29 ventôse, an II, à l’âge de 33 ans.
Le marquis Claude de Genestet fut admis aux Etats, en 1755.
Il prêta l’hommage de ses seigneuries, ainsi que de Saint-Just, le 16 décembre 1776. Il en fournit l’aveu, et le dénombrement, le 29 juin 1779.
Le 29 décembre 1768, le marquis Claude-Jacques-Vincent de Genestet, baron de Saint-Didier, a loué à Alexis Ferréol et Sébastien Robin, fourniers habitants de la ville de Saint-Didier, les fours banneaux avec les droits de leyde et autres y attachés, pour six années, à dater du 2 juillet 1769, pour
400 livres l’an et 24 langues de boeuf, en quatre paiements égaux, dont le premier escherra au 2 octobre 1769 et ainsi continuera de trois mois en trois mois, pendant la dite ferme et les langues à réquisition.
Les preneurs devaient, gratuitement, cuire le pain de Massard, procureur d’office et de sa famille.
Cet acte fut passé dans la salle basse du château de Saint-Didier.
La marquise de Genestet mourut en 1771 et, le marquis Claude-Jacques-Vincent de Genestet, en 1786.
Le 13 janvier 1771, aveu et dénombrement fut donné au roi.
Une milice bourgeoise fut établie à Saint-Didier, en 1783, par le baron de Riddeberg, commandant au Puy, maréchal de camp des armées du roy.
Jean-Joseph Massard, sieur de Montusclat, époux de Marie-Anne du Fornel du Monteil, fut désigné comme capitaine.
Ajoutons encore que la population de Saint-Didier s’élevait à cette époque à 3220 habitants.
Le baron de Saint-Didier participa aux Etats particuliers du diocèse du Puy, les 20 et 21 mai 1783, notamment.
A ces réunions, il fut question de la réparation de la route de Saint-Didier au Forez. 10.110 livres furent votées et un emprunt de 23.919 livres, 16 sols, 8 deniers. La construction de Pont-Salomon, sur la route Lyon-Le Puy. 14000 livres ont été votées.
En 1784, la même assemblée approuva un emprunt de 70.000 livres pour la construction du chemin de Saint-Didier à Montfaucon (décision du 29 novembre 1783).
Les consuls et habitants de Saint-Didier adressèrent une pétition pour réclamer l’amélioration du chemin de Saint-Didier à la Séauve. Cette requête fut soumise à l’Assemblée des Etats particuliers de 1784.
A l’Assemblée des 27 et 28 novembre 1788, de Varennes représentait le baron de Saint-Didier, et le deuxième consul, la ville.

Extrait de l’ouvrage, « D’Azur au Lion d’Argent » Tome II.
Paul Ronin