La noblesse et la bourgeoisie de Saint-Didier-en-Velay

On reste étonné de trouver dans la baronnie de Saint-Didier, une aussi abondante floraison de nobles et de bourgeois.

La cité était riche. Son commerce était actif. Des bourgeois considérables s’étaient liés à des nobles de Saint-Didier et des environs. De vieille familles s’installèrent à Saint-Didier à la suite d’alliances. Les puissants barons de Saint-Didier, qui résidaient une partie de l’année dans leur vieux castel, avaient attiré également un certain nombre de noble.

La vie, d’ailleurs, y était aisée et agréable. Cette bourgeoisie et cette noblesse, riches et considérables sous plusieurs aspects, presque toujours désœuvrées ou tout au moins disposant de beaucoup de loisirs, aimaient infiniment les amusements, les plaisirs et les jeux de grand exercices, tels que le mail, la chasse, les boules.

On y jouait notamment, d’une manière distinguée, à la paume longue avec des battoirs en forme de palettes à long manche, et avec des balles garnies de peau blanche.

Plus de trente familles nobles et bourgeoises vécurent à Saint-Didier. Quelques une, depuis longtemps, ont disparurent, fondu dans des alliances. D’autre se sont éteintes sans postérité. D’autre enfin, subsistent encore, au nombre de celle-ci, citons les familles du Peloux de Saint-Romain ; la famille de Lafressange ; la famille de Véron de la Combe ; de Luzy de Pélissac ; Allouës de Lafayette, etc.…

Maison de la Rochette.

La famille de La Rochette est originaire du Dauphiné, son nom primitif paraît être de Guigues. Elle se transporta en Auvergne, en 1241, vivait un Béraud de Guigue de la Rochette.

La famille Allier de Lafressange.

Parallèlement au seigneur de Saint-Didier, une famille originaire du Languedoc, vint s’installer au chef-lieu de la Baronnie et s’y distingua bientôt par ses alliances et ses services militaires. Toutefois on ne saurait trouver aucun titre ou elle soit mentionnée avant 1250. D’anciennes traditions la font descendre des comtes souverains de Privas. Plusieurs membres de cette famille auraient été au service des rois de Jérusalem, du nom de Lusignan.

Le château de Lafressange fut construit, non pas vers la fin du XVII siècle, mai bien vers la fin du XVIe. Ce domaine, qui subsiste encore, appartenait depuis 1372 aux Allier.

Le 6 Juin 1361, le domaine de Lafressange fut délimité. Pierre Allier, fis de Guillaume, marié en 1346, à Catherine Maloert. Pierre était possesseur, le 25 Aout 1355 d’une maison sise au Puy, rue de l’Ouche-des-Farges, qu’il avait acquise de Guillaume Chandorat.

Jean d’Allier, bourgeois du Puy, propriétaire, le 29 Juin 1327, d’une vigne au terroir de Reillac, et qui testa, le 3 Juillet 1361. Le 22 Aout 1372, Jean d’Allier 1er, avait reçu, au château de Solignac, des mains de noble Armand de Polignac, comme administrateur de son fils Jean, mari de Thiburge de Saint-Didier, « l’investissions » de la terre de Lafressange, acquise de Briand de Rochebaron, qui l’avait acquise lui-même du baron Jausserand de Saint-Didier.

Le 17 Juin 1376, noble Jehan d’Allier, et Didier Copier échangèrent un pré appelé, de la Murette avec un autre pré appelé Saignelonge.

Le 11 Septembre 1379 « achept pour noble jehan d’Allier par noble Mathieu Salenomen contre des rentes qu’il prend à Saint-Didier et Aurec.

En 1383, Jean d’Allier fait reconnaissance de ce qu’il a, à Artios et à Artiles.

En 1396, on cite deux reconnaissances reçu par Jean d’Allier pour des terres situées à Vaunac.

En un autre endroit, appelé noble Jean d’Allier de Saint-Didier, il reçoit reconnaissance pour une terre situé à Sarlex.

En 1398, un terrier fut établi par noble jean d’Allier. Y est mentionnée la vente de Celleyres, contenant reconnaissance à lui passée par Jacques Neyran et Gourmand, du tènement de la Corte, du Breuil et de Pralong, du Chabonnat, et du Bosc.

Jean d’Allier paraît encore dans un acte de 1403, avec son fils Gabriel.

Deuxième généalogie de Saignard (Sanhard) Allier de Lafressange.

Par suite de mariage de Claudia, avec un de Saignard, la famille directe de Lafressange s’éteint.

La maison de Saignard, comme bien d’autre, d’ailleurs, se perd dans une antiquité éloignée. Il n’est pas possible de remonter à l’origine de cette famille. Ce qu’on sait, c’est qu’elle est originaire du Velay où elle possédait les fiefs de Vernet, Marimignac, et les baronnies de Mortesaigue et de Queyrières.

Elle s’est divisée en plusieurs branches, dites de Chaumouroux, de Sasselange et de Lafressange qui font remonter leur filiation authentique à la branche A. un grand nombre de leurs membres se distinguèrent dans la carrière des armes.

Jacques-Joseph-Gabriel d’Allier de Saignard de Lafressange, baron de Queyrières, capitaine de cavalerie, chevalier de la légion d’honeur, entra en conflit avec le comte de Genestet marquis de Nerestang, baron de Saint-Didier, au sujet d’une transaction du 3 mai 1576. Il fut obligé de céder au seigneur de Saint-Didier tous les articles de directes qu’il avait dans l’enceinte de Saint-Didier. Il s’obligea, en outre, de faire hommage au dit seigneur des rentes et autres biens qu’il tenait en fief, ainsi que l’avait pratiqué ses prédécesseurs.

La baron de Saint-Didier voulait s’approprier un jardin hors de la ville, près de la Tour de Poivre, appartenant à Lafressange, porté au terrier de Balmat, de 1484, stipulé au profit de Jean d’Allier de Lafressange, et par un accord de 1523.

Les armes de Saignard de Queyrières de Lafressange sont : D’azur au fronton d’or avec la couronne de baron.

Famille de Parchas.

La famille de Parchas est originaire de Langeac. Comme toutes les familles venues de loin, elle a laissé surtout des souvenirs dans la terre natale.

On ne sait rien de cette famille avant son apparition à Firminy, vers le milieu du XVe, elle possédait le fief de Villeneuve dans la commune de Saint-Ferréol-d’Auroure.

Le premier membre connu de cette famille est Jacques de Parchas.

Claudine de Parchas de Villeneuve, épousa, en 1588, Marcelin de Bayle gouverneur de Firminy, et mourut le 22 Octobre 1636.

Famille du Fornel.

Le 10 avril 1493, par lettre du roi, Jean et thomas du Fornel, ainsi que leurs enfants nés et à naitre, de l’un et de l’autre ses, furent anoblis.

Famille Coppier de la Murette.

La famille Coppier appartenait à la bourgeoisie du commerce de Saint-Didier, vers la fin du XVe, elle a laissé des traces dans la cité Vellave.

En 1497, Pierre Coppier de la Murette fit son testament en présence de son fils Pierre, marchant à Saint-Didier. Il élit sa sépulture en l’église de Saint-Didier, devant l’autel Saint-Antoine. Il donna, en outre 40 sols annuels pour la célébration de deux messes et il institua son fils Jean notaire.

Le 29 mai 1503, les habitants de Saint-Didier confient le syndicat de leur ville à messire Jean Coppier.

La famille Coppier de la Murette, possédait dans l’église de Saint-Didier, la chapelle Sainte-Anne qui passa à ses héritiers.

Antoine Coppier était seigneur de Montcodiol vers 1500.

Les armoirie des Coppier étaient « de sable, à trois coupes d’argent ».

Famille de Veron de la Combe.

Cette famille installée depuis le XVe dans la baronnie de Saint-Didier y a joué un rôle de premier plan.

Cette maison qui compte parmi les plus ancienne de sa province, serait originaire de la partie du Forez, si souvent disputée, qui confine en même temps aux deux province voisines, le Velay et l’Auvergne. Cette famille vint s’établir ensuite, au XIIe, dans la vallée du Lignon, cette haute région cévenol, que domina longtemps l’imposant Castrum de Bounas. Elle n’y resta d’ailleurs pas immuablement fixée. Plusieurs de ses membres résidèrent au Puy, tout en conservant des biens à Beaujeu et à Bonnas.

Inscrit au rôle de la « monstre et nommée de Messieurs de noblesse »(1639), appelée à maintes reprises au service du ban et de l’arrière-ban, cette maison a donné de nombreux officiers des armées du roi dont un maréchal de camp vice roi aux Antilles, des chevalier de Saint-Louis, des magistrats réputés, des religieux, des religieuses, notamment aux Abbaye de noble de Bellecombe et de la Séauve, des demoiselles de la maison de Saint-Cyr, …etc.

Théodore de Veron de la Combe racheta Montcodiol en 1865.

Famille de Pignac (Allias Pinhac).

1er Guillaume de Pinhac, seigneur de Fours, compris dans la revue des bans et arrière bans de la sénéchaussée du Puy en 1539, avait épousé le 3 février 1512, Anne de Chapelle.

Famille Baillard des Combeaux.

La famille Baillard des Combeaux était originaire de Sainte-Sigolène. De la Chenaye des Bois l’a dit originaire du Languedoc et du Bourbonnais. Elle fut maintenue dans sa noblesse par un jugement d’intendant et un arrêt du conseil du roi.

Elle à donné le jour à Baillard des Combeaux, juge mage au siège du Puy., à l’Abbé Baillard des Combeaux, qui fut précepteur aux Dame de France,à Marcelin Baillard des Combeaux avocat au parlement, capitaine Châtelain et juge de la Tour-Maubourg et Sainte-Sigolène.

Les armoiries de Marcelin Baillard des Combeaux, était « d’or à trois palmes de sinople réunies en pointe par le bas des tiges, qui est Baillard ; écartelé d’azur à un croissant d’argent accompagné de trois molettes d’or posées deux et un, qui est Charbonnel du Bitz.

Famille de Besson.

Vieille famille de Saint-Didier. Le premier membre connu de cette famille est Christophe de Besson, résident au faubourg de Lafont.

Famille Luzy de Pelissac.

À peu de distance de Tence et à gauche de la route qui va de cette ville à Yssingeaux, se trouvait le castel de Pélissac, qui dressait ses tours au dessus du ruisseau de Chénereilles. Dès 1264, il était le siège d’une seigneurie appartenant aux Pélissac. En cette même année, Guillaume de Pélissac rendait hommage à Guillaume de la Roue, évêque du Puy, pour ses granges de Pélissac, de Mazandrau et de Montsuc, avec leurs appartenance.

En 1327, vivait Guillaume de Pélissac, vassal de noble Silvion, seigneur de la Brosse. En 1383, vivait noble Hugon de Pélissac.

En 1380, Marguerite de Pélissac fille unique et héritière d’Hugues, apportait en dot la terre de Pélissac à Thomas de Luzy, fils de Pierre 1er et de Héienon de Talarue-Chalmazel.

Originaire du Nivernais et de la petite ville de Luzy, titrée de baronnie et vassale des comtes de Nevers, les de Luzy ont formé plusieurs branches.

La branche aînée s’est éteinte, vers 1250, dans les de Châteauvillain, qui devinrent ainsi barons de Luzy.

En 1671, Jean de Luzy de Pélissac cédait Pélissac à son gendre, Just Le Blanc de Chantemulle.

Famille de Balmat.

La famille de Balmat, une des plus ancienne de Saint-Didier, a fourni à cette ville, aux XVe et au XVIe siècle, plusieurs générations de notaires.

Elle fut alliée aux de Pichon, aux de Fornel, aux Coppier de la Murette, aux de Parchas, etc.…

Antoine de Balmat, le dernier de sa filiation, était lieutenant de la juridiction de Saint-Didier, vers 1566, en même temps qu’il administrait l’Hôtel-Dieu.

Famille de Piquet.

Jean de Piquet originaire d’Annonay, était juge de Saint-Didier et Aurec.

Famille Pichon.

La famille Pichon à laissé des traces profondes à saint-Didier.ses membre ont été notaire, avocat, procureur, consuls, vice-gérant de la Baronnie.

La maison des Pichons était à l’angle, sur la ruelle du faubourg de la Péchoire, en face de la propriété des Augustines.

Le 18 octobre 1757, Marguerite Pichon fille de Gabriel épousa J-batiste celle, fils du seigneur de l’Olagnier et de Madeleine Denise d’Alnance.

Famille Gontand de la Vallée.

Antoine Gontant de la Vallée cumulait plusieurs fonctions. Il était non seulement notaire et procureur, mai encore commandant de la défence du Monastère de la Séauve-Bénite, mis à l’abri d’une attaque par de sérieuse fortification.

Le 21 juillet 1594, à 6 heures, Antoine Gontand de la Vallée, assisté seulement de 7 arquebusiers, soutint l’assaut du ligueur de Champetières, à la tête de 500 hommes d’armes. Ces derniers furent contraints de se retirer.

Loys de la Vallée succéda à son père dans ses charges, et une de ses filles se trouvait à l’Abbaye, en 1630, avec Jeanne de Saint-Priest et une autre Jeanne de Saint-Priest.

La famille de la Vallée avait le droit d’être enterré dans l’église de l’Abbaye.

Famille de Ville.

Aymard de Ville appartenait à la plus ancienne famille de Saint-Didier, dont les annales de la cité aient inscrit le nom.

Cette famille fournie de nombreuse génération de notaires. Le plus ancien terrier de saint-Didier est le terrier de Ville.

Au cours des XIIe, XIVe, XVe, XVIe, XVIIe siècle, on trouve souvent le nom des de Ville dans les actes publics.

Cette famille s’éteignit vers la fin du XVIIe siècle.

Un des membres de cette famille signe, à partir de cette époque, Ronat de Ville.

Famille Ronat de Ville.

On ne possède pas de renseignement bien précis sur les origines de cette famille, sinon quelques actes trouvés dans les registres paroissiaux.

Famille de la Faye.

Ancienne famille noble établie à Saint-Didier et à la Séauve au commencement du XVIe siècle. Cette maison à fourni plusieurs religieuses à l’Abbaye de la séauve et deux supérieurs au monastère de Bernardines, de Montfaucon.

Elle fut maintenue dans sa noblesse par arrêt de Lamoignon, en 1628.

Famille Sonyer du Lac.

Cette famille est originaire d’Andance ou elle s’appelait Saulnier.

Famille Alloués de Lafayette.

Les Alloués de Lafayette ont possédé les fiefs de la Fayette (paroisse de Saint-Férreol-d’Auroure), du Bessat, de Malescourt et de Garennes.

Mais on ne sait pas avec précision dans quelle condition la famille Alloués de Lafayette vint s’installer à Saint-Didier. Quoi qu’il en soit, au XVIIe siècle, Antoine de Lafayette vivait dans cette ville.

Famille Massard.

On ne possède pas de renseignement précis sur l’origine de la famille Massard.

On trouve, toutefois, daté du 10 Juin 1569, un testament établi par Lestienne Massard, veuve de Jean Massard, au profit de son fils, Jean Massard.

Famille Mollin.

Les renseignements connus de cette famille datent du XVIIe siècle.

Famille de Chomel.

Famille de Chambarlhac.

C’est une maison forte ancienne, ne devant qu’à elle-même sa noblesse. Elle est originaire du Périgord ou se trouve le château de Chambarlhac.

Famille Laurenson de la Roche.

Famille Cellarier de Belescours.

Famille Cozon de Bayard.

La famille Cozon de Bayard occupe une place considérable dans les annales de Saint-Etienne.

Famille Duplay.

La famille Duplay est originaire du village du même nom, si l’on en croit un terrier authentique du mandement de Saint-Didier.

Jean Batiste Duplay en 1867, fait voter la construction de la route de Saint-Just-Malmont au Chambon-Feugerolles avec M.de Charpin-Feugerolles, conseillé général de Firminy.

Famille Dasquemye.

Famille Savy.

La famille Savy est issue de riches marchands drapiers.

Famille de la Fayolle.

Vieille famille noble de Saint-Didier, dont l’origine nous est inconnue.

Famille de Morandin.

Noël de Morandin avait épousé Marianne Jourda de Vaux.

Famille Ravel.

La famille Ravel est originaire de Saint-Didier et elle a donné naissance aux Ravel de Saint-Etienne.

Info et extrait :

Ouvrage

« D’azur au lion d’argent Tome III »