Recueil historique des Archevêchés, Abbayes et Prieurés.

Deux volumes in-4». Beausnier, qui en est l’auteur, était de l’ordre de Saint-Benoît. Au mot

Séauve, il dit :

C’est en cette maison que la Bienheureuse Marguerite Langlois, illustre par ses miracles, repose. »

Le Clergé de France.

C’est un tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses, etc., 4 volumes in-8°. L’auteur, Hugues Dutemps, était docteur de Sorbonne. Il y est question de l’abbaye de la Séauve et de sainte Marguerite.

« L’abbaye de la Séauve est remarquable par le’

« tombeau et les miracles de la Bienheureuse Mar-

« guerite de Langlois.

Voyage pittoresque de la France.

Dix volumes in-folio qui ont pour auteurs de Laborde, Réguiller et autres. On y lit ce qui suit au sujet de Marguerite :

« L’église de l’abbaye de la Séauve est grande et

« belle. C’est là que repose , dans un tombeau de

« marbre, le corps de la Bienheureuse Langlois, qui

« vécut autrefois dans ce monastère. Les miracles

« que l’on prétend s’opérer par son Intercession

« rendent cette église un lieu de pèlerinage. »

Calendrier du diocèse du Puy.

Ce petit volume, très-recherché aujourd’hui et qui vit le jour au Puy en 1788, est de M. Laurens, prêtre de l’église de Notre-Dame. Il est dit à la page 119 :

« Dans son église repose, dans un tombeau de

« marbre, le corps de la Bienheureuse Marguerite de

« Langlois ; elle est un lieu de pèlerinage. »

Martyrologe du Révérend Père Dumoustier

Arthur Dumoustier était de l’ordre des Frères Mineurs Recollets. Son ouvrage parut en 1641, en un volume in-folio. Il y est dit qu’il fut composé sur un grand nombre de manuscrits et sur des auteurs approuvés. Ce qui rend précieux le témoignage de Dumoustier, c’est qu’il affirme dans sa préface qu’il n’a voulu

admettre aucun Saint ou Bienheureux que conformé ment aux règles tracées par la constitution d’Ur

bain VIII, publiée le 13 mai 1627.

Nous y lisons au 20 juillet :

« Au monastère de Séauve-Bénite , ordre de

« Citeaux, diocèse du Puy, la Bienheureuse (b.)

« Marguerite, vierge, Anglaise, remarquable par

« l’éclat de ses vertus et la splendeur de ses mi-

« racles, (b.) La Bienheureuse Marguerite, vierge,

« exerçait , dans le monastère , les fonctions de

« sacristaine. En font mention Saussaye, dans son

«Martyrologe gallican, la Gaule chrétienne;

« Henriquez, dans son Ménologe cistercien, le Ca~

« lendrier des Saints et des Bienheureux de cet

« ordre, un ancien Missel de l’ordre ; Philippe

« Seguin, dans son Compendium des Saints du

« même ordre. »

Martyrologe gallican.

André de Saussaye, évêque de ‘foui, entreprit cet ouvrage par l’ordre de Louis XIII et le livra au public en 1 638, en deux volumes in-folio.

« De même, y est-il dit, au monastère de Séauve-

« Bénite, diocèse du Puy, rendit à Dieu son âme

« pure Marguerite , vierge , remarquable par l’é-

« clat de ses vertus et la splendeur de ses mira-

« cles.

Martyrologe universel.

Cet ouvrage , qui fut composé par Chastelain Claude , chanoine de l’Eglise de Paris, n’est pas autre chose que la traduction en français du Mar tyrologe romain, avec des notes et des additions. Il est, dit Feller, plein de l’érudition la plus recherchée. Il fut imprimé à Paris, en 1705, en un volume in-4°.

Nous y lisons, à la page 936 :

« La vénérable

« Marguerite d’Angleterre est appelée Bienheureuse

« à Séauve-Béginte, chez les Vellaviens, monastère

« de filles de l’ordre de Cîteaux. On y parle de

« miracles. »

Ménologe bénédictin.

Il a pour titre : Menologium Benediclinum Sanctorum, Beatorum atque illustrium ejasdem ordinis virorum elogiis illustratum. Son auteur,

e R. P. Gabriel Bacelin était moine bénédictin au monastère de Wingasten, en Souabe et théologien impérial. Le Ménologe parut à Wold-Kirchii, en 1645, eu un volume in- folio.

A la page 510 (20 juillet), nous lisons :

In silvâ Benedictà, etc.

« A la Séauve-Bénite mémoire de la Bienheureuse Marguerite, vierge. Méprisant les honneurs

« et les plaisirs de ce monde, dès sa plus tendre

« enfance, prévenue de la grâce divine, elle con-

« sacra sa virginité au Seigneur, dans le susdit

« monastère, et toute occupée des choses divines,

« elle s’efforça de s’attacher à lui par l’amour et la

« pureté de son coeur. Chargée des fonctions de

« sacristaine, elle les accepta avec une grande bu-

« milité et révérence, s’en acquitta avec grand pro-

« fit de son âme, porta le plus grand honneur à la

« maison de Dieu; elle appropriait avec un soin et

« une ardeur incroyable les murs et le pavé ; elle

i entretenait dans le meilleur état les nappes et

« les ornements des autels ; elle traitait avec grande

o vénération les vêtements sacrés des prêtres ; tout

ce qu’elle pouvait avoir de temps libre était em

it ployé à la prière et à la lecture, C’est pourquoi

« elle obtint de la bonté divine une si grande cou-

« ronne de grâces, que, regardée comme vénéra

it blo à tout le monde, elle brilla pendant sa vie et

« après sa mort par de nombreux prodiges. Comme

« elle croissait chaque jour en ferveur pour Dieu

< et en charité pour le prochain et qu’elle cherchait

< à les surpasser en porfection, après avoir heu-

« reusement consommé le cours de son pèlerinage,

« elle s’envola dans la patrie céleste. »

A l’aide des documents qui précèdent, il est aisé de traiter les questions émises plus haut et surtout de faire ressortir ce qu’il y a de plus saillant dans la vie de Marguerite. Je procède ici encore d’une manière fort élémentaire. Pour beaucoup de lecteurs ce sera, sans doute, moins attrayant, mais je ne pense pas que ce soit moins clair.

source: «Marguerite de la Séauve»

Theillère, curé de Retournaguet

1871