JONCHÈRES

FAMILLE DE PRADELLES

ARMES : (Inconnues.)

Il est question de cette maison dès 1285. A cette époque elle possédait, d’après le Livre des Hommages aux évêques du Puy, la quatrième partie de la tour de Jonchères. Un membre de cette famille, fils d’Hébrard de Pradelles, faisait hommage pour le même objet en 1343. Outre ce qu’ils possédaient à Jonchères, les de Pradelles étaient encore conseigneurs de la ville dont ils portaient le nom, & tenaient en fief le lieu du Cros, le terroir de Pomeyrols & d’autres possessions à Serres & à Joncherettes. Je ne fais li ce fut là la première famille possessionnée à Jonchères, depuis quelle époque elle était maîtresse de la baronnie, d’où elle venait & avec qui elle partageait la seigneurie au XII ° siècle .

FAMILLE DE VILLATE

ARMES : (Inconnues.)

 A en juger par le Livre des Hommages aux évêques du Puy, cette maison, dont je ne connais pas les alliances, était très puissante par les biens qu’elle possédait soit à Jonchères, soit à Pradelles, soit dans un grand nombre de paroisses voisines. En 1285, noble Villate reconnaît tenir en fief de l’évêque du Puy la juridiction mère, mixte, impaire & tout ce qu’il a au château de Jonchères & mandement. En 1289, le même seigneur est condamné à reconnaître en fief de Guillaume, sieur de Randon, le lieu de Pradelles. — En 1343, noble seigneurs Villate de Pradelles, cheva lier, est dit coseigneur de Jonchères. — Quarante ans plus tard, Gilles Villate, héritier de Pons, reçoit la même qualification dans un hommage rendu par lui, & de plus il est dit possesseur de la justices, mère, mixte, & de la juridicions haute & basse au château & mandement de Jonchères.

FAMILLE DE BELVÉZER

ARMES : De gueules au lion d’or.

Originaire du Vivarais, d’après Audigier, & d’Auvergne, d’après d’autres. La Roque la dit l’une des plus importantes du Velay. Le nom de Belvézer, au rapport de M. Charles Calemard de la Fayette, Couronnement de Notre Dame de Pradelles, figure dès le XIVe siècle avec un rang distingué, dans les montres & revues, & aussi dans une foule de fondations pieuses. On compte ses alliances parmi les maisons d’Arpajon, Dentil de Ligonnès, de Bénévent-Rhodez, de Saint-Nectaire, d’Espinchal, de Quesnel, de Vegny-d’Arbouze, de Dienne, de Douhet, du Prat, de Charpin de Genetines, Devenus barons de Jonchères par le mariage qui eut lieu vers le milieu du XVIe siècle, entre noble Jean de Belvézer & demoiselle Gilberte Villate, les de Belvézer la possédaient encore en 1669, époque où François de Belvézer, sieur & baron de Jonchères, fut maintenu dans la noblesse avec Guigon oncle, prieur & seigneurs de Langogne . François de Belvézer s’était marié, le 3 décembre 1645 , à Françoise de Quesnel, & par cette union était devenu maître de la seigneurie de Saint-Just -près- Chomelix, qui passa avec Jonchères à la famille suivante, vers le commencement du XVIIIe siècle.

FAMILLE DE SAINT- ANDRÉ

Armes : D’azur å un sautoir alésé d’or, au chef d’or chargé de trois foutoirs alésés d’azur.

La famille de Saint-André était originaire de Bourgogne, mais Pierre de Saint- André, qui devint baron de Jonchères en se mariant, le 24 décembre 1699, avec Marguerite de Belvézer, héritière de fa maison & de la baronnie, était né à Paris & baptisé à l’église de Saint- Jean -en -Grève, le 27 janvier 1672. Il fut maintenu dans la noblesse par jugement des commissaires généraux du Conseil à Paris, le 26 août 1706, & la production lui donne les qualités de baron de Bessons, capitaine de cuirassiers dans le régiment du Roi. Il était fils d’autre Pierre de Saint- André, sieur de Villeneuve, & de Marie Aymedieu. Arnaud, dans son Histoire du Velay, ne le fait connaître que sous le nom de marquis de Saint- Just(…).

FAMILLE DE NICOLAÏ

ARMES : D’azur au lévrier courant d’argent, coll. de gueules bordé & bouclé d’or.

Cette maison, illustrée par une suite non interrompue de premiers présidents en la Chambre des Comptes de Paris, est d’ancienne noblesse de Vivarais, & s’est divisée en deux branches principales. Joseph -Louis de Nicolaï, qui fut baron de Jonchères & seigneurs de Saint- Just après sa belle-mère, avait épousé Marie – Louise de Saint André, à l’époque indiquée plus haut. Il appartenait à la branche dite de Sabran & de Cavillargues, & était coseigneur de la ville de Bagnols. Un fils né de ce mariage, Guillaume-Scipion, marquis de Nicolaï, lieutenant du Roi de la province de Languedoc, demeurant en son château de Cavillargues, vendit, par acte passé à Pradelles le 26 avril 1781, en forme authentique, précédé d’un acte sous seing privé, fait à Avignon le 15 août 1780, la baronnie de Jonchères, au prix de 180,000 livres, à M. Jean- Guillaume Sauzet, sieur de la Sauvetat, demeurant en la ville du Puy.

 FAMILLE DE SAUZET

ARMES : Parti au i d’or à l’aigle éployée de sable à deux têtes, à la bordure d’azur, semée de fleurs de lis d’argent, qui est de Salvaing de Boiſſieu ; au 2 de gueules à la bande d’or, chargée de trois abeilles de Sable, qui est de Sauzet de Saint -Clément. Cimier : une aigle naissant d’or à deux têtes, aux becs ouverts, de l’un desquels sort un rouleau avec le cri de guerre : « A Salvaing le plus Gorgias ; » de l’autre, cette devise : « Que ne ferais – je pour elle ! » Supports : deux aigles d’or aux têtes contournées, tenant chacune à son bec une bannière de gueules à la croix d’or.

Nous avons vu, dans l’article précédent, comment & par qui fut acquise la baronnie de Jonchères, en 1780. Jean-Guillaume Sauzet était héraut d’armes de France, docteur médecin, « dont les généreux services, dit M. Calemard de la Fayette, & la piquante & originale physionomie revivent dans de récentes publications. » (Vie de Madame de Montaigu.) « La famille Sauzet a donné, dit le même auteur, au tribunal civil du Puy un magistrat considérable & considéré, dans la personne de M. Sauzet de Saint-Clément, & un curé de Brioude d’une haute distinction. » L’acquéreur de la baronnie de Jonchères n’avait pas encore été reçu comme baron diocésain en 1789.

ARMORIAL DES BARONS DIOCÉSAINS DU VELAY PAR L’ABBÉ THEILLIÈRE