Il a pour auteur le révérend Père Chrysostôme Henriquez, de l’ordre de Cîteaux et fut imprimé à Anvers en 2 volumes in-folio. Chrysostôme Henriquez a été un des écrivains les plus laborieux de son ordre et a laissé un très-grand nombre d’ouvrages. Voici ce qu’il dit de notre Sainte dans son Monologe :
« A la Séauve-Bénite (Saint-Didier-la-Séauve,
« la Bienheureuse Marguerite qui, prévenue de la grâce divine, dès sa plus tendre enfance, consacra au Seigneur sa virginité, dans l’ordre de Cîleaux,
et, tout entière aux choses divines, s’efforça de s’attacher à lui par son amour et la pureté de son esprit ; en sorte que, brillant par la sainteté de sa
« vie et la gloire de ses miracles, elle était regardée comme vénérable par tous. Et comme elle grandissait de jour en jour et par son amour pour
« Dieu et par sa charité envers les hommes, devenant de plus en plus parfaite, ayant consommé heureusement la course de son pèlerinage, elle
« s’envola Yers la céleste patrie. »
Je ferai observer que dans sa préface, chapitre XXII,l’auteur, après avoir rappelé les Constitutions d’Alexandre III et d’Urbain VIII, affirme que affirme que tous ceux auxquels il donnera le nom de Saints et de Bienheureux ne sont point contenus dans les défenses de ces Constitutions, d’où il suit qu’en 1629, époque où écrivait Henriquez, quatre ans après la publication de la Constitution d’Urbain VIII, le culte de la Bienheureuse Marguerite, était, au jugement du célèbre bibliographe, légitime et conforme aux Constitutions apostoliques.
source: «Marguerite de la Séauve»
Theillère, curé de Retournaguet
1871