LE VILLARD

Le VILLARD, siège de la baronnie, était situé dans la commune de Sainte-Sigolène.

FAMILLE ROIRAND OU ROYRAUD

ARMES : D’azur à la croix d’argent, chargée de trois coquilles de gueules.

Le Livre des Hommages & l’abbé Arsac écrivent Royraud ; La Roque & des titres manuscrits disent Roirand. Cette maison possédait le Villard dès le XIIIe siècle. En 1290, il y eut hommage par Guillaume Roirand, chevalier, à messire Guy de Neuville, évêque du Puy, de la moitié du lieu & appartenances du Villard, qu’il tenait par indivis. Dans les hommages subséquents & qui se prolongent jusqu’en 1383, il n’est jamais question du château du Villard : d’où l’on peut présumer qu’il n’en existait point jusqu’à la fin du XIVe siècle. Elle eut des alliances avec les familles de la Roue, de Fay de La Tour-Maubourg, de Pieyres, de la Gruterie, de Chevriers, de Trémolles, de Vogué, de Chavagnac. Le dernier de ce nom au Villard fut Jacques de Roirand, époux de Marguerite de Pieyres, maintenu dans fa noblesse par jugement souverain, le 8 mai 1669, mort avant 1680.

FAMILLE DE LA GRUTERIE

ARMES : D’azur au lévrier d’argent passant, accompagné de trois fleurs de lis d’or.

Cette famille, connue aussi sous le nom de Maisonseule, était originaire du Haut-Vivarais. Elle s’allia avec les maisons de Barjac, de Sahune, de Truchet de Chamberlhac, de Bayle, de La Tour-Gouvernet & de Roirand. Ce fut la fille aînée de Jacques de Roirand & de Marguerite de Pieyres, du nom de Claudine, qui, ayant été établie héritière de son père, porta le Villard à cette nouvelle famille par fon mariage avec Claude de Maisonseule, en 1644. Claude, pourtant, ne siégea point aux Etats du Velay, étant mort en 1676, quatre ans avant son beau-père, & celui-ci ayant exercé ses droits de baron jusqu’à fon décès, arrivé en 1680(…).

FAMILLE DE CHEVRIERS

ARMES : D’argent à trois chevrons de gueules, à la bordure engrêlée d’azur.

 Famille noble & ancienne, dit Moréri, dans le Maconnais ; se croit issue des comtes de Mâcon.  L’auteur cité donne fa généalogie à partir du XIIe siècle.

Alliances : de Feurs, de Talaru, d’Albon, de Bletterans, de Mince, de Lagru, de Tarlet, de Nagu, de Seyturier, de Damas, de Grolier, de Saligny. Alexandre-Philibert de Chevriers avait épousé, vers la fin du XVIIe siècle, Jeanne de la Gruterie, sœur d’Antoine-Marie & de Claudine, dont il vient d’être parlé. Il dut écarteler ses armes avec celles des Maisonseule & porter :

Ecartelé aux 1 & 4 de Chevriers, aux 2 & 3 de Maisonseule.

Alexandre-Philibert était fils de François & de Claudine de Varennes. Il servit dans le régiment de Mercœur. Claude-Joseph de Chevriers, fils de Philibert & de Jeanne, fut reçu aux Etats du Velay en 1735. Arnaud, qui constate cette admission, l’appelle, marquis de Chevrières, ce qui est une erreur de nom. La baronnie lui était échue par fuite de la mort de fa tante Claudine, & il en fut maître jusqu’en 1742.

FAMILLE DE DAMAS

ARMES : D’or à la croix ancrée de gueules.

Laisné dit que tous les auteurs qui ont écrit fur les principales familles de France ont considéré la maison de Damas comme l’une des plus anciennes & des plus nobles du royaume. Elle a eu un grand nombre de branches, toutes distinguées, soit par leurs alliances, soit par les emplois remplis par certains membres de chacune d’elles. L’auteur s’étend longuement sur cette maison. Anne de Maisonseule, autre fille de Claude & de Claudine de Roirand, s’était mariée à M. de Trémolles. De ce mariage naquit Marguerite de Trémolles, qui épousa Joseph-Roger de Damas. Celui-ci appartenait à la branche du Rousset, dont le premier fut Georges de Damas de Sugny, deuxième du nom. Il était fils de Claude de Damas, troisième du nom, comte du Rousset, & de Marguerite-Louise de Fondras, & se titrait vicomte de Lavieu, baron de Villard, seigneur de Marillac, du Rousset, &cv &c. Il était lieutenant des vaisseaux du Roi, chevalier de l’Ordre royal & militaire de Saint-Louis (…).

source: ARMORIAL DES BARONS DIOCÉSAINS DU VELAY PAR L’ABBÉ THEILLIÈRE