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Création ou élévation au rang d’Abbaye Cistercienne, la plupart existaient en tant que Prieuré ou simple monastère d’un autre ordre monastique.
Abbaye de Citeaux 1098 ( cote d’or)
dont
Abbaye de Bonevaux 1117 ( isere)
dont
Mazan 1119 (ardeche)
Sylvanes 1136 (Aveyron)
Senanque 1148 ( Vaucluse)
Thoronet 1148 (Var)
Bonneval 1161 ( Aveyron)
Clavas 1223 (Haute-Loire)
Sauve-Bénite 1228 (La Séauve sur Semène)
Quelques-unes de ses possession:
Grange La Mûre, paroisse de Saint-Victore (haute-loire) Un bois au Maz de Bayon Le bois des Dame près de Pantin Nombreuse prairie et terre à la Peyrouse et Perousette Un moulin à Sury le comtal (Forez) Une ferme à Precieux ( Forez)
Dans le cartulaire de l’Abbaye du Monastier , la Séauve bénéficie d’un don vers 969. …… présence d’un monastère?.. bien plusieurs siècle avant l’existence d’une Abbaye.
LXXXV. DE VILLA DE SALAS. Idem quoque Vulfaldus fecit commutationem possessionum cum quibusdam hominibus vocatis Albericus, Arestagnus, Dalmatius, quag possidebant in pago Vellaico, (in villa) quae dicitur Salas quantum ibi videbantur habere et ad ipsam pertinebat villam, totum integrum reliquerunt in eodem monasterio et acce- perunt in aliis locis possessiones tantumdem valentes ab eodem abbate et congregatione sibi commissa hoc est in pago Forense, in pago (45) Monteliago unum mansum, et in Vellaico, in loco qui dicitur Sylva Lugdunense II mansos et in loco qui dicitur Utrinas J mansum, in pago Viennense, in pago (45) quae dicitur Columbario medium mansum ……(…) 45. (969). 45*, Villa?
Dans le cartulaire de Chamalière sur Loire La Séauve est citée au XIe pour un leg au prieuré de Chamalière sur Loire, il s’agit vraisemblablement de deux ferme.
Aleugarge et Galère, son mari, donnent à Saint-Gilles de Chamalières, une terre au lieu de Saint-Rome, près du village de La Champ, paroisse de Retournac ; plus deux mas à La Séauve ; enfin, la terre de Combres, paroisse de Saint-Sauveur-en-Rue, Loire, (129). D’autre part, Boson, chevalier, de concert avec Adeugarde,son épouse, donne à son tour au prieuré, une maison et un jardin, à Pouilly-les-Nonnains, paroisse de Roanne, Loire. Enfin, Jordan donne tout son grand mas de Drossanges, paroisse dé Tiranges, alleu et fief, après si la mort de sa ‘fille, elle vient à mourir sans postérité. En tout cas, quiconque occupera ce mas fournira annuellement aux religieux de Chamalières deux setiers de seigle et un repas . Arnald donne une appenderie sise au lieu de Changeac, paroisse de Vorey. Elle est cultivée par Ebrard et rend annuellement une hémine d’avoine, huit deniers, un chapon et un agneau. Guillaume donne une appenderie à Saintignac, paroisse de Retournac, qui rapporte annuellement douze deniers, une hémine d’avoine, une géhne et un agneau ; plus, au même endroit, une chabanerie ou fernie dont le revenu est de quatre deniers, une hémine d’avoine. Il donne enfin à Sannay, paroisse de Chortielix, une appenderie au revenu de six deniers, une quarte d’avoine, un chapon et un agneau . Rainoard et son épouse Archin- nedis, donnent un demi-mas cultivé par Bernaud et sis à Jussac, paroisse de Retournac .
[Donum Aleugargis et Galerii in villa Sancti Romani).
[XIe s.]
Nichiil valet in posterum longe memoriter retineri, nisi carte vel testibus commendetur. Quapropter, bac | in presenti pagina deciarare voluimus, quod quedam domina nomine Aleugargis et maritus suus Galerius, pio amore Dei et in remedio animarum suarum et parentum illorum, donaverunt Deo et Sancto Theotfredo necnon huic loco Sancti Egidii, in territorio Bas- sense, in villa Sancti Romani, terram quandam que habet ex uno latere terram aliam que dicitur Ficalma terminos constitutam. Et in alio loco ubi appellatur ad Silvam Lucdunensem, dederunt duos mansos cum omnibus attinentiis suis, quibus ex uno latere est terra posita Guigonis de Veirenas, et ex secundo terra Sancte et Beate Marie. Et donaverunt etiam in loco alio, in territorio atque provincia Viennensi, terram quandam que Combris nuncupatur. Et de hoc testes sunt Ysnardus, Guichardus, Bernardus, Martinus, Rotbertus. Census harum terrarum est.
L’Abbaye cistercienne de la dite « Séauve Bénite » fut construite vers 1200. Les comtes du Forez ainsi que les barons de Saint-Didier assurent la protection du couvent. Au 18 è siècle, l »Abbaye est un riche monastère. Le monastère de Clavas en Velay est supprimé faute de revenus en 1767et uni à celui de la Séauve Bénite. Marguerite Laure Fumel (1765-1792), dernière abbesse de Clavas devient alors abbesse de Séauve Bénite.
A la révolution, Joseph Balthazar Bonnet de Treiches acquiert les bâtiments monastiques et l’église abbatiale. Il fait démolir le sanctuaire en préservant toutefois le bras droit du transept qui deviendra après restauration en 1862 l’actuelle chapelle Sainte Marguerite. Le tombeau de marbre et les restes de Sainte Marguerite disparaissent. Les bâtiments du couvent sont conservés car l’acquéreur prévoit d’y établir un grand atelier de tissage. En 1971, l’imposant ensemble architectural devient propriété communale. Il est le seul témoin de la vie cistercienne en Velay. En 1993, l’Abbaye cistercienne de la Séauve sur Semène est classée monument historique et des travaux de réhabilitation sont entrepris. En 2001, le monument devient résidentiel. 47 logements sont créés. La Communauté de Communes Loire Semène y installe également son siège et l’espace muséal.
La Séauve-sur-Semène faisait partie de la commune de Saint-Didier-en-Velay qui se nommait alors Saint-Didier-la-Séauve. Elle n’a été érigée en commune indépendante qu’en 1925. Son histoire est intimement liée à celle de l’abbaye cistercienne qui est le principal seigneur des terres de l’actuelle commune au XVIe siècle. Au XIXe siècle, plusieurs usines se développent autour du site de l’ancienne abbaye de la Séauve. Victor Colcombet, un entrepreneur originaire de Saint-Etienne installe une importante manufacture de rubans au milieu du XIXe siècle. L’église de la Séauve succède à la chapelle érigée dans le bourg par Marie Louise Colcombet en 1870.
L’abbesse est la supérieure d’une abbaye, équivalent féminin d’un abbé, (du grec ancien ἀϐϐᾶ / abbã, « père » ; de l’araméenabba, « lepère »), elle est élue par ses consœurs réunies en chapitre pour diriger une abbaye.
Une religieuse, moniale, ou nonne, parfois appelée familièrement « bonne sœur », est une femme membre d’une communauté religieuse féminine, devant généralement obéir aux vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. Elle choisit de consacrer sa vie au service des autres (sœur apostolique) ou de quitter la société afin de vivre une vie de prière et de contemplation (moniale ou sœur contemplative) tournée vers Dieu dans un monastère ou un couvent. Les religieuses sont présentes dans les religions catholique, orthodoxe, anglicane, luthérienne, jaïne, bouddhiste, taoïste et hindoue.
La Haute-Loire est
un département français situé en région Auvergne-Rhône-Alpes,
dans le centre-est du Massif central. Ses habitants sont appelés les
Altiligériens (ou Hauts-Ligériens) et l’Insee et la Poste lui
attribuent le code 43. Sa préfecture est Le Puy-en-Velay.
Le département a
été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en
application de la loi du 22 décembre 1789, à partir du pays
languedocien du Velay, augmenté de parties de l’Auvergne
(arrondissement de Brioude), du Gévaudan (canton de Saugues) et du
Forez (canton de Bas-en-Basset).
Au 1er janvier 2016
la région Auvergne, à laquelle appartenait le département,
fusionne avec la région Rhône-Alpes pour devenir la nouvelle région
administrative Auvergne-Rhône-Alpes. Le Velay, qui constitue les
deux tiers du département, faisait partie de l’ancienne province du
Languedoc mais l’éloignement géographique avec Toulouse lui avait
permis de jouir d’une grande autonomie.
En occitan, le nom
du département peut se dire Leger-Naut (au masculin et sans
article ; dans l’est du Velay, on dit Leir-Naut).
En vellavien, on dit
« Lèire Nalt » et en auvergnat, par influence
française : La Nalto-Lèiro.
La Haute-Loire est
intégralement située dans la partie centre-est du Massif central.
Si elle n’en est pas le département le plus élevé (elle culmine à
1 749 m d’altitude, au sommet nord du mont Mézenc), son
altitude moyenne demeure forte. Les deux-tiers de la Haute-Loire
dépassent 800 m d’altitude1 et son point le plus bas est situé
à 393 m au-dessus du niveau de la mer (en France, seules les
Hautes-Alpes possèdent une altitude minimale plus élevée).
De façon générale, le relief de la Haute-Loire est délimité par la vallée de l’Allier, qui coule à l’ouest du département en direction du nord-ouest. À l’ouest de l’Allier s’étend la Margeride ; à l’est se trouve la région du Velay. Celle-ci est traversée par plusieurs vallées, dont celles de la Loire et du Lignon du Velay. De plus, certains secteurs du département ont des noms précis en rapport à leur mont : le massif du Mézenc et le Meygal.
ON a beaucoup écrit sur le département de la Haute-Loire, c’est-à-dire sur l’ancienne province du Velay. Plusieurs bons ouvrages ont fait connaitre sa position topographique, son sol productif , les vues pittoresques et variées qu’il offre de toutes parts; d’autres ont traité de sa population , de ses ressources agricoles, industrielles et commerciales; des auteurs érudits et judicieux ont tracé son histoire et celle des événements et des révolutions qui l’ont agité pendant plusieurs siècles; la science a été fouiller jusqu’au sein de ses anciens’ volcans , et a mis à découvert ses trésors minéralogiques; sa Statistique est dans toutes les bibliothèques; enfin une Description géognostique, profonde et brillante , vient de déchirer le voile sous lequel la nature nous dérobait d’impénétrables secrets. , Mais ses monuments antiques ont été comme oubliés , et ce sont eux que je viens consulter. Puissai-je, du milieu des ruines, sauver quelques matériaux épars et presque perdus pour Histoire Puissai-je y découvrir ce qu’ont laissé de respectable et de grand, après eux, les Celtes et les Romains, afin d’en conserver et d’en transmettre le souvenir aux véritables amis de leur pays. Et puissent aussi les fils de l’antique Vellavie, en retrouvant les témoins de leur haute origine ,attacher toujours davantage à cette riche portion de l’ancienne Gaule , qui, loin , comme on l’a cru longtemps , d’être restée couverte de forêts et étrangère à toute civilisation jusque vers les premiers siècles du christianisme, peut montrer encore, dans les débris de ses vieux monuments, la preuve qu’elle a participé aux religieuses institutions de ces premiers sages, de ces druides qui ont fait germer , qui ont développé , chez nos pères, les principes immuables d’une saine morale et les hautes vertus qui assurent la gloire et la puissance des nations. Ce même intérêt prendra une force nouvelle,
Lorsqu’on reconnaîtra
l’importance que les Romains, maîtres du monde pendant tant de siècles, ont
mise à fonder de grands établissements dans la Vellavie, après l’avoir classée
dans la province Aquitanique, et y avoir ouvert des communications faciles avec
les chefs-lieux de leurs colonies.
Nous aurons à
regretter, par exemple que, pour les temps antérieurs aux conquêtes de Jules César,
pour ces temps où les dates manquent, il se soit trouvé peu de témoins à
consulter, peu de preuves à mettre à l’appui des plus importantes découvertes.
Au surplus, c’est ici la destinée commune qu’ils nous faut subir. On sait avec
quelle adroite persévérance les premiers empereurs romains, tout occupés du
soin de consolider, au loin, leur domination, s’attachèrent à détruire ce qui
pouvait rappeler à la fierté gauloise, ses mœurs antiques , ses nombreux
triomphes, son patriotisme ardent et généreux; et, si quelques monuments
religieux ou héroïques sont restés debout , c’est que les pierres brutes et
gigantesques implantées par nos pères , avaient
leur base jusque dans les entrailles de la terre; c’est que leurs
temples n’avaient de voûte que celle des cieux; c’est que les masses celtiques
, empreintes de la force et du génie de la nation , semblaient destinées à
braver les siècles et à survivre aux monuments des arts et à la grandeur même
des Romains.
Cependant, ces mêmes
Romains ont laissé des traces imposantes de leur magnificence et de leur civilisation.
C’est parmi les restes de leur polythéisme, c’est au milieu des débris de leur
architecture et de leurs établissements, que nous allons rencontrer une foule d’allégories,
de médailles, d’inscriptions , de bas-reliefs, de vases et d’ustensiles de
toute espèce, qui peuvent servir à opérer des comparaisons ou des rapprochements
curieux entre nos habitudes actuelles et celles du peuple conquérant _qui,
pendant quatre cent cinquante ans, vint imposer à notre pays, ses mœurs, ses
usages, sa religion et ses lois. On verra bientôt que l’ancienne province dont
je cherche à approfondir l’histoire, fut une des premières qui se soumirent au
joug du vainqueur, et qu’elle se distingua par sa fidélité dans ses promesses
et par la sagesse de son administration. Commençons d’abord par fixer l’opinion
sur la situation et sur la dénomination exacte de la Vellavie et de sa métropole.
Quelque froide que soit une dissertation sur un tel sujet, elle devient
indispensable ici, parce qu’elle doit servir à rectifier des erreurs
accréditées par plusieurs ouvrages géographiques et littéraires.
La Cité Vellavienne a
dû avoir, à peu près, l’étendue et l’arrondissement qui, dans les temps
postérieurs, furent conservés au Velay, auquel elle a donné son nom. C’est à
tort que dans plusieurs mémoires particuliers, dans Caylus, dans les Voyages de
Pythagore, dans beaucoup d’autres écrits historiques, on a placé les Vellavi,
ou Velauny, loin des frontières de l’Auvergne. La nomenclature des peuples
cités par Pline, au livre III de son Histoire naturelle, lorsqu’il parle de
l’inscription du trophée des Alpes, érigé à Auguste, paraît être la cause de la
première erreur. Pline, en disant : Gentes Alpinæ devictœ, Triumplini,
Caturiges …, Nerusi, Velauni, etc., n’a pas voulu dire que ces peuples étaient
tous voisins des Alpes, mais il les fait considérer comme‘ un concours de
peuples qui ornaient le triomphe du vainqueur. Ce sont les immortels
Commentaires de César ; c’est l’itinéraire d’Antonin ; c’est la carte de Peutinger
; ce sont celles de Sanson et de D’Anville qu’il eût fallu consulter.
Ces monuments, précieux pour l’histoire, ont
déterminé la place des Vellavi au centre des Segusiani, des Arverni, des Helvii
et des Ruteni ; c’est-à-dire, au milieu des peuples du Forez, de l’Auvergne,
des Cévennes et du Rouergne.
Quant
au nom, il a été souvent altéré, parce qu’on l’a écrit en
différentes langues ; ce que nous prouvent l’inscription grecque d’une main symbolique,
trouvée dans le Velay, portant le mot « ReÀauvlouç »,
et la dénomination de « ReÀÀauoc »,
donnée par Strabon, au livre IV de sa Géographie. César, dans ses Commentaires, livre
VII,
les appelle Velauni, et l’interprète latin de Ptolémée, Velavi ;
mais ce qui doit fixer définitivement, ce sont les inscriptions qui nous
restent du temps de la domination romaine, et dans lesquelles on retrouve les Vellaviens sous le nom de Vellavi,
nom consacré, depuis, dans les auteurs et dans les géographies de D’Anville,
de Guthrie et autres.
Il
reste à déterminer maintenant celui de la principale
ville de la Cité ; car, dans plusieurs ouvrages, on
le trouve écrit Revessio et Rvessim. Cette variation provient de l’emploi
ordinaire du V pour l’U dans les
légendes et dans les inscriptions romaines,
et de l’usage d’indiquer les distances
dans les cartes itinéraires, particulièrement dans
celle de Peutinger, par ces mots : à Ruessiò usquè
ad lugdunum ; c’est-à-dire, depuis Ruessium jusqu’à Lyon. Et, comme on le voit,
les copistes et les graveurs
ont pu prendre l’ablatif pour le nominatif, mais la véritable
dénomination nous a été conservée dans cette phrase du traducteur
de Ptolémée : VELAVORVM civitas EST RVESSIVM ;
Une
autre erreur a encore été commise: C’est qu’au lieu
d’appliquer le nom de Ruessium à la petite ville de St-Paulien
, on l’a donné à la ville du Puy;
et , cette erreur peut se propager d’autant plus qu’elle se répète dans la Géographie comparée de Guthrie,
dans les dictionnaires à l’usage des collèges, et
jusque dans le nouveau Dictionnaire latin de Noël,
où l’on trouve RUESIUM et même RUESICUM, le Puy en
Velay, ou le Puy, Haute-Loire, tandis qu’on devrait
y lire: RUESSIUM, ancienne capitale de la Vellavie,
aujourd’hui St-Paulien, en Velay ou Haute-Loire.
Avec
un peu de réflexion, cette erreur n’eût pas été
faite, puisque, dans les mêmes dictionnaires, la ville du Puy se trouve
désignée par le mot : Anicium qui lui appartient, comme, dérivant du mont Anis, sur lequel elle
est située. Appuyé sur des autorités
respectables, c’est donc des Vellaviens, de Ruessium,
leur ville capitale, et des autres dépendances de la Cité
dont je vais rechercher et rappeler l’antique existence.
Source
de l’extrait :
Essais
historiques sur les antiquités du département de la Haute-Loire