RÉSUMÉ

La puissance industrielle de la maison Colcombet peut s’estimer ainsi :

L’outillage qu’elle occupe est de cinq cents métiers.

Trois cents sont mus à la main et isolés d’après la division du travail, la plus anciennement et la plus particulièrement usitée à Saint-Étienne.

Deux cents sont mus mécaniquement et groupés dans l’usine de la Séauve.

Le système mécanique de ces métiers est le système-tambour.

La maison donne du travail à six cents ouvrières pour toutes les manipulations que le ruban exige, elle en a posé un certain nombre, les ouvrières notamment, autour de son usine, donnant ainsi naissance à un village qu’elle a doté de divers services publics.

L’usine Colcombet dispose par la moteur hydraulique d’une force de vingt chevaux, et en outre de vingt chevaux-vapeur.

Une des première; la maison Colcombet a appliqué la main d’œuvre de campagne, à la grande industrie; elle a essayé dans son usine de la Séauve et dans le but d’améliorer les conditions des classes laborieuses, des combinaisons qui ont attiré l’attention d’économistes de diverses écoles.

Cette industrie a créé et soutient à la Séauve tout ce hameau qui est sur le point de devenir une commune.

Le chiffre d’affaires de la maison s’élève annuellement à trois millions de francs.

Ses produits sont connus et répandus aussi bien à l’étranger qu’en France. Son exportation a lieu, notamment en Angleterre, aux États-Unis, en Allemagne, en Espagne, en Russie, etc. etc.

Le chef actuel de la maison (médaillé de 1e classe, Paris 1867) est vice-président de la chambre syndicale des tissus de la ville de Saint-Étienne.

CONCLUSIONS.

A raison des faits énoncés dans l’exposé qui précède, la maison Colcombet se croit autorisée à prétendre à la médaille de progrès et, surtout à cause de son personnel, à la Médaille d’honneur.

Elle demande, en outre, une récompense, à titre de collaborateur, pour JEAN-LOUIS GARDON> son principal employé, et une récompense pour la communauté des religieuses de Saint-Joseph, du Puy, qui ont la surveillance de ses ateliers.

Saint-Étienne, le 28 Mars 1873.

Fre, Colcombet

source:

Notice complète

SUR L’USINE HYDRAULIQUE ET A VAPEUR

DE LA MAISON COLCOMBET FRÈRES ET CIE

FABRICANTS DE RUBANS A SAINT-ÉTIENNE, 5, RUE ROYAL.

BNF.fr

http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33504947r