Justice de Clavas

Tout le monde sait qu’avant la Révolution Française les justices étaient multipliées sur le sol ! La patrie. Chaque seigneur, chaque monastère avait sa justice. Les crimes et délits commis dans limites de leur terre étaient jugés au nom du seigneur et de l’abbaye, par le moyen d’agents préposés à cet effet. Chaque justice prenait le nom d’un château ou d’un monastère. On disait la justice, de la Faye, la justice de Clavas, la justice la Séauve, la justice de Feugerolles, etc., toutes n’avaient pas la même étendue d’attributions ; dans les unes il y avait les justices haute, moyenne et basse; dans d’autres il n’existait que les deux dernières.

L’existence de la juridiction de Clavas n’est pas contestable. Elle est au reste formellement affirmée dans plusieurs titres.

Il serait difficile de donner les limites exactes de cette juridiction. Elles peuvent avoir varié. Sonyer Dulac, dans ses Fiefs du Forez, nous la fait connaître jusqu’à un certain point : « La justice de Clavas, dit-il, s’étend sur partie des paroisses de Riotord, Marlhes et autres, en Forez et dans le Velay. — Le bailli de Velay, ajoute-t-il, a donné une attestation, le 17 juin 1410, que l’abbesse de Clavas a, dans le mandement de la Faye, la justice et la juridiction sur les lieux de Grésière, de Hauteville, de Verne, de la Coste, de Labourier, de Prélagier, du Champs du Coin, de Rapoère, de Richenier, de Reclunet et leurs dépendances.

Etablie dans les premiers temps du monastère, la justice continua à être rendue, au nom des religieuses, après leur réunion avec celles de la Séauve, jusqu’à la Révolution, époque où ce régime disparut, comme beaucoup d’autres choses, pur faire place à nos justices de paix cantonales.

Extrait de l’ouvrage :

NOTES HISTORIQUES

SUR

LES MONASTÈRES

DE LA SÉAUVE

BELLECOMBE, CLAVAS ET MONTFAUCON

THEILLIER, curé de Retournaguet