FAMILLE DE SAINT- DIDIER
ARMES : D’azur au lion d’argent, à la bordure de gueules, chargée de huit fleurs de lis d’or.
Le premier auteur connu de cette maison est Guillaume de Saint Didier, qui vivait dans la deuxième moitié du XII° siècle. Il fut trou badour, bon chevalier d’armes, libéral, bien instruit, poli, civil & galant. Il eut pour successeur Jouſſerand Ier, son fils, d’après Arnaud, son neveu, d’après Mandet. Il fut troubadour comme Guillaume. Vient ensuite Guigon, fils de Jouſſerand Ier, marié à Isabelle de Clérieu. Ce fut lui qui vendit à l’évêque du Puy, Guillaume de la Roue, pour le prix de 1,360 livres, le château, le mandement & la seigneurie de Monistrol, avec ses annexes, dépendances, droits & actions quelconques, l’an 1260.
FAMILLE DE CHATEAUNEUF-JOYEUSE
ARMES DES CHATEAUNEUF : D’or à trois pals d’azur, au chef de gueules, surmonté de la légende : « Deo juvante. »
ARMES DES DE JOYEUSE : Châteauneuf, chargées de trois hydres d’or.
ARMES DES DE JOYEUSE SAINT- DIDIER : De Joyeuse, écartelées de celles de Saint- Didier.
La maison de Châteauneuf- Randon s’est divisée, dit Gustave de Burdin , en pluſieurs branches , toutes illustres :
1 ° Les comtes de Châteauneuf-Randon, baron du Tournel, marquis de Boys, seigneurs de Saint-Etienne du Valdonnez,
2° Les comtes d’Apchier, baron de Thoras, de la Garde & de la Margeride, seigneurs de la Claude, Charraix , coseigneurs de la ville de Saugues,
3 ° Les comtes de Barjac & de Rochegude, en Languedoc ;
4° Les vicomtes & ducs de Joyeuse, en Vivarais, fondus dans la maison de Lorraine, & les comtes de Grandpré, en Champagne, branche de Joyeuse, fondus dans la maison d’Equevilles. La souche de toutes ces branches fut Guillaume de Châteauneuf Randon, qualifié « domicellus miles », seigneurs de plus de quatre -vingt paroisses ou châteaux en Gévaudan , Vivarais ou Cévennes , connus sous le nom de Randonnat ou Randonnois, marié, en 1057, à Antoinette de Mercœur.
Le premier qui devint baron de Saint- Didier fut Louis de Château neuf-Randon, qui formait le neuvième degré, à partir de Guillaume, & le sixième de la branche. Son contrat de mariage avec Thiburge de Saint-Didier est en date du 26 mai 1379. Ils étaient veufs l’un & l’autre : Louis, de Marguerite de Chalençon ; & Thiburge, de Jean de Polignac (…).
FAMILLE DE BOURBON -MONTPENSIER
ARMES : D’azur à trois fleurs de lis d’or, au filet ou cotice de gueules en bande.
Même famille que celle possessionnée à Roche-en -Régnier, & qui ajouta à son nom celui de Montpensier, par suite du mariage de Louis Ier de Bourbon, en 1504, avec sa parente Louise de Bourbon, fille de Gilbert, comte de Montpensier, propre sœur du connétable. De cette union naquit, à Moulins, le 10 juin 1513, Louis II, prince de la Roche – sur- Yon, bourbon par son père & par sa mère, & qui devint le chef de la seconde maison de Montpensier, & baron de Roche-en-Régnier. Louis II, marié à Jacqueline de Longwy, en eut six enfants, &, entre autres, François de Bourbon -Montpensier, qui de son union avec René d’Anjou eut Henri de Bourbon, duc de Montpensier & de Saint-Fargeau, prince de la Roche – sur-Yon, gouverneur de la Normandie, après son père. Ce fut à ce dernier qu’échut la baronnie de Saint-Didier, par son mariage avec Henriette- Catherine, duchesse de Joyeuse, fille unique & héritière de Henri de Joyeuse, comte du Bouchage. Henri de Bourbon -Montpensier ne devait pas garder longtemps la baronnie de Saint-Didier, & il la vendait à Philibert de Nérestang, deux ans après son mariage. Henri de Bourbon -Montpensier fut le grand -père de Marie -Louise d’Orléans, connue sous le nom de mademoiselle de Montpensier, la plus riche héritière du royaume, & qui faillit en être la reine.
FAMILLE DE NÉRESTANG
ARMES : D’azur à trois bandes d’or, accompagnées de trois étoiles d’argent, rangées entre la 1re & la 2me bande.
Ce fut vers 1599, ou au plus tard vers 1600, que la baronnie fut achetée par le représentant de cette famille, dont il a été question déjà à propos de Roche-en-Régnier, & l’acquéreur en reçut l’investiture de l’évêque du Puy dans le courant de cette dernière année. Pour arrondir sa propriété & compenser le démembrement qui en avait été fait par vente passée à Robert de Lignerac de la portion désignée sous le nom de Dunières – les- Joyeuse, Philippe achetait, le 22 avril 1609, de messire Marc de la Roue, chevalier de l’ordre du Roi , seigneurs & baron de la Roue , Montpeloux , Pierrefort, Aurec, Oriol, la Chapelle & autres places, les terres & seigneuries d’Aurec, Oriol & la Chapelle, en toute justices, haute, moyenne & basse, sans réserve ni exception, situées en pays de Velay & Forez, rière les diocèses du Puy & l’archevêché de Lyon , au prix de 54,000 livres, outre le principal de la pension de 60 livres tournois due au prieur & prêtre d’Aurec . J’ai dit comment Roche- en – Régnier passa des Nérestang à la maison de Vaux ; je dirai à l’article suivant comment Saint-Didier arriva de la même maison à la famille suivante.
FAMILLE DE GENESTET-SÉNEUJOLS
ARMES : D’azur, au cœur ailé d’or.
Le premier que je connais de cette maison est Jacques de Genestet, seigneurs de Séneujols & de Montbonnet. Il fut juge mage, de 1716 à 1753. Il acquit du marquis de Nérestang ou de ses ayants droit, en 1733, la baronnie de Saint-Didier, avec les seigneuries d’Aurec, de Saint- Ferréol, de la Chapelle & d’Entremont. Il était secrétaire du Roi, maison & couronne de France. Il eut, de Marguerite de Fay de La Tour-Maubourg, Jean -Marie Hector de Genestet, qui fut guillotiné à Paris, en 1793 , avec son épouse, Louise de Besset, de l’illustre maison de Montboissier, pour être restés fidèles à leur Dieu & à leur Roi.
source: ARMORIAL DES BARONS DIOCÉSAINS DU VELAY PAR L’ABBÉ THEILLIÈRE