ROCHE- EN- RÉGNIER

FAMILLE DE ROCHE

ARMES : Mi-parti d’argent « de sable, au chevron brochant d’argent sur le sable & de sable sur l’argent, accompagné en pointe d’un rocher à trois coupeaux de sinople.

Régnier de Roche, qui vivait à la fin du Xe siècle & qui figure comme partie ou comme témoin dans plusieurs actes du Cartulaire de Chamalières, entre les années 943 & 1020, est le premier de la maison qui apparaît dans l’histoire. Roche- en-Régnier (Rocha in Ray nerio), qui est composé en partie de son nom, fait conjecturer avec raison qu’il fut en effet le premier de la race possesseur de la seigneurie. Je ne m’aventurerai pas à rechercher d’où il put venir. Le principal manoir de cette maison fut, sans nul doute, le château de Roche, mais elle habita aussi la forteresse d’Artias, commune de Retournac, pendant un certain temps, ainsi que je l’ai dit déjà en parlant de ce château dans ma troisième livraison des Châteaux du Velay. Plusieurs des membres de cette famille se font remarquer par leurs bienfaits envers divers monastères, mais surtout envers celui de Chamalières, qui était pour ainsi dire dans l’enclave de la baronnie & à deux pas de la seconde résidence. Les de Montlaur, de Jaujac, de Chalencon, de La Tour, de Montboissier, de Canillac, de Boussac figurent parmi les alliances de cette première famille. Maîtresse de Roche dès les premiers temps de la féodalité, la maison de Roche la posséda jusque vers le milieu du XIVe siècle, se maintenant toujours au premier rang, soit par la fortune, soit par ses alliances, soit par les services rendus à l’Etat ou à l’Eglise.

FAMILLE DE LÉVIS -LAUTREC

ARMES : D’or à trois chevrons de sable superposés, au lambel de même å trois pendants de gueules.

 Les anciens de Lavoûte affirmaient, dit Albert de Boys, Album du Vivarais, avoir vu dans l’église du château un tableau représentant la madone avec un enfant dans les bras, comme placée sur un nuage, un Lévis à les pieds, & une banderole s’échappant de ses mains pour aller rejoindre le chevalier en prières ; or, on lisait ces mots sur cette banderole : « Venez à moi, mon cousin. » « Cette vanité candide, ajoute M. Du Molin qui fait cette citation, ni ne les élève, ni ne les abaisse. Le nom des Lévis est écrit sur toutes les pages de l’histoire du Languedoc. » Philippe de Lévis, seigneur de Florenſac, qui fut le commence ment des seigneurs de Roche-en-Régnier, comtes de Villars & ducs de Ventadour, était fils de Gui III de Lévis & d’Isabeau de Marly, fille de Bouchard de Montmorency. De son mariage avec Béatrix, vicomtesse de Lautrec, il eut deux fils : Philippe II, vicomte de Lautrec, par sa mère, & Bertrand, seigneur de Florenſac. Le premier devint baron de Roche, en épousant Jamage, héritière de la maison en 1336.

FAMILLE DE BOURBON

ARMES : D’azur à trois fleurs de lis d’or, à la cotice de gueules.

En 1273, Robert, cinquième fils de saint Louis, comte de Clermont en Beauvoisis, épousa l’héritière de la seigneurie de Bourbon l’Archambault, Béatrix de Bourgogne, qui était dame de Bourbon par sa mère. Son fils, Louis Ier, dit le Grand, rendit de très loyaux services à Charles – le -Bel qui, pour l’en récompenser, érigea la seigneurie de Bourbon en duché-pairie par lettres patentes du 27 décembre 1347.  Jacques, son troisième fils, créa la branche des comtes de la Marche & des princes de la Roche – sur-Yon(…).

FAMILLE DE LÉVIS – VENTADOUR

ARMES : Ecartelé, au i bandé d’or & de gueules, au 2 d’or à trois chevrons de sable, au 3 de gueules à trois étoiles d’or, 2 & 1, au 4 d’argent au lion de gueules ; un écusson en abîme échiqueté d’or &de gueules.

Les représentants de cette nouvelle famille se titraient : barons de Lavoûte, seigneurs de Vauvert & comtes de Ventadour. Ce dernier titre lui vint par le mariage de Louis de Lévis, chambellan de Char les VIII, avec Blanche de Ventadour. Le premier de ce nom qui posséda la baronnie de Roche fut Gilbert de Lévis, fils de Gilbert II, enfant d’honneur de François Ier en 1524, & son panetier en 1531, & de Suzanne Delair, fille de noble Jacques Delair, seigneurs de Cornillon, & d’Antoinette de Tournon. Il eut pour femme Catherine de Montmorency, fille d’Anne, connétable de France, & de Magdeleine de Savoie. Ce fut lui qui obtint l’arrêt du Conseil qui déclarait les substitutions faites par ses ancêtres ouvertes en la personne. Il mourut à Lavoûte, en 1591, chargé de titres & d’honneur (…).

FAMILLE DE NÉRESTANG Armes : D’azur à trois bandes d’or, accompagnées de trois étoiles d’argent, rangées entre la 1e & la 2me bande.

Maion originaire d’Auvergne, y exerçant, dans le XIIIe siècle, la charge de bailli des montagnes. Le chanoine Lamure parle d’un Philippe de Nérestang, qui, répondant à l’appel d’Urbain II au concile de Clermont, en 1095, arriva l’un des premiers à l’armée du comte de Toulouse. Autre Philippe de Nérestang fut une des célébrités de cette maison. Il fut homme de guerre de quelque renom, mêlé aux grandes affaires & chargé, sous quatre rois, Charles IX, Henri III, Henri IV & Louis XIII, d’expéditions importantes. La baronnie de Roche, vendue aux enchères, fut adjugée à Char les -Achille, marquis de Nérestang, fils de Jean & de demoiselle Ennemonde – Joachim de Harley, le s septembre 1673, au prix de 139,200 livres, y compris l’indemnité payée au marquis de Chaste, précédent enchérisseur pour les faux frais & prix de ratification. Charles – Achille, marié en 1667 à Françoise de Grave, fille de feu Jean de Grave, sieur de Launay, président en la Chambre des Comptes de Nantes, & à Françoise de Godet, n’eut qu’un seul enfant, Louis-Achille de Nérestang, qui n’accepta la succession de son père que sous bénéfice d’inventaire, & passa la vie à la liquider .

FAMILLE JOURDA DE VAUX

Armes : D’or à la bande de gueules, chargée de trois croissants d’argent.

On dit cette famille originaire du Gévaudan. Elle s’établit en Velay au temps des derniers Valois, & devint successivement maitresse du Fraisse, de Folletier, de Vaux, de Chabanolles, du Clos, du Rhuiller, de Retournac, de Roche- en -Régnier, du Bouchet & de Mercuret. Ce fut en 1678 qu’elle acheta la coseigneurie de Retournac & une partie du mandement d’Artias, &, en 1730, qu’elle acquit tout ce que la famille de Nérestang possédait encore de la baronnie de Roche-en-Régnier, au prix de 63,000 francs. Ses principales alliances, dans ces diverses branches, ont été avec les maisons de Pastourel, de Saint-Germain de Champes, d’Exbrayat de Créaux, de Soulages, de la Porte, de Bayle de Martignac, de La Tour de Beauzac, de Goyon de Beaucorps, de la Rousselière -Clouard, de Rancelot du Mesnil, de Neyron des Ursins, de la Colombe , de la Mure, de Charbonnel, de Vauborel, de Fougères , de Vergennes, de Brive, de Verdelhan des Molles , Descours, de Villars , de Roche de Longchamps(…).

source: ARMORIAL DES BARONS DIOCÉSAINS DU VELAY PAR L’ABBÉ THEILLIÈRE