QUEYRIÈRES

FAMILLE DE POITIERS

ARMES : D’azur à fix besans d’argent posés, 2,1, au chef d’or.

C’est la même famille que celle possessionnée à Beaudiner, & ce sont les mêmes armes. En 1229, dame Philippe, comtesse de Valentinois, fait hommage à messire Etienne, évêque du Puy, du château & appartenances de Queyrières. Le Ier mai 1276, Adhémar de Poitiers, comte de Valentinois, rend & relâche à Guillaume, évêque du Puy, pour droit de seigneurie, les châteaux de Fay & de Queyrières, avec leurs mandements & tout ce qu’il tient de l’évêque en fief. Le Livre des Hommages cite d’autres reconnaissances de divers membres de la même famille à différents évêques du Velay, jusqu’en 1315, époque où le dernier hommage a pour auteur Luce, femme de puissant Guillaume, comte.de Poitiers, & fondatrice du monastère de Chazeaux, près Firminy (Loire).

FAMILLE DE CRUSSOL

ARMES : Facé d’or & de sinople, qui est de Crussol ; écartelé d’azur à trois bandes d’or-, qui est d’Usés.

Même famille que celle dont il a été question à propos de Beaudiner. Le premier hommage de cette maison pour Queyrières est en date de 1340, & fut rendu par Geraud Bastet, seigneur de Crussol & héritier de Guillaumette de Poitiers. Le dernier hommage rapporté dans le répertoire est de 1364.

FAMILLE DE VERGÉZAC

ARMES : D’azur à trois besants d’or, 2 & 1.

En 1451, Pierre de Vergézac, seigneur de Queyrières, se reconnaît redevable au couvent des Frères Prêcheurs du Puy, d’une rente annuelle de trente sous. Le lieu de Vergézac, qui a donné son nom à cette famille, est situé sur l’extrême limite de l’Auvergne & du Velay, à trois lieues du Puy. Bouillet cite, entre autres, Béatrix de Vergézac, religieuse aux Chazes, en 1401, & Pierre de Vergézac, qui fut fait chevalier par Charles, dauphin, régent du royaume, étant au Puy en 1420, pour s’être signalé contre les Bourguignons, qui avaient envahi le pays. Ce Pierre de Vergézac était le même que celui dont nous avons cité l’hommage. On ne fait comment il entra en possession de Queyrières.

FAMILLE DE ROSSEL

ARMES : (Inconnues*)

Sans savoir comment il devint maître de la baronnie, je trouve noble Louis Roissel en possession de Queyrières vers le milieu du XVIe siècle. En 1533 & le 27 janvier, noble Louis Rossel, seigneur de Queyrières, fonde des messes hautes & basses qui doivent être célébrées dans la chapelle qu’il a dans la chapelle des jacobins & qui est celle de onze mille vierges. Cette famille, inconnue aux généalogistes, était originaire du Velay. En 1388, Jean Rossel était consul de la ville du Puy. En 1420 (16 mai), parmi les chevaliers créés par Charles VII, figure Pierre Rossel.

FAMILLE DU MAZEL

ARMES : (Inconnues.)

Noble Louis Rossel ne dut pas vivre longtemps après fa fondation, & il paraît qu’il ne laissa pas d’enfants. Queyrières était au pouvoir de la maison du Mazel, deux ans plus tard. Le 26 octobre 1535, noble Antoine ou Annet du Mazel, seigneur de Queyrières, héritier & neveu de Louis Rossel, reconnaît les fondations faites par son oncle. La famille Blainier, qu’on ne connaît guère, était maîtresse du Mazel de Tence au commencement du XVIe siècle, & se titrait : du Mazel. Il est plus que probable, vu la proximité des lieux, que noble Antoine était membre de cette famille.  En 1540, Charles de Bonlieu, fils de Guillaume, sieur de Greusse, & de Marguerite Blainier du Mazel, se titrait feigneur du Mazel.

FAMILLE DU BESSET

Vers la fin du XVIe siècle, la baronnie de Queyrières se trouvait au pouvoir de Claire de Beffet. Ce point est catégoriquement affirmé. La question devient difficile quand il s’agit de savoir ce qu’était la famille de Beffet. Deux opinions sont émises. M. – Fraisse croit que Claire de Beffet appartenait à la famille Pichon de Chazeaux, & qu’elle était fille de Bertrand de Chazeaux & de Miracle de Rien. Dans cette hypothèse, elle aurait eu pour armes : de gueules à une bande d’or & une colombe d’argent passante, surmontée de trois étoiles d’or.

FAMILLE DE LUZY

ARMES :D’or à la face échiquetée d’argent & de gueules, parti de gueules au chevron d’argent, accompagné de trois étoiles d’argent.

 La famille de Luzy est originaire des confins du Velay & du Forez. Elle possédait très anciennement la seigneurie de Pélissac. Première cité par La Roque est Jourdan de Luzy, qui vivait au commencement du XVe siècle. On la trouve alliée avec les maisons de Florit, de Vergézac, de Tournon, de Beffet, de Baronnat, de Potrieu, de Dodun, de Moucheron, &c, &c. François de Luzy .de Pélissac, baron de Queyrières, feigneur de Pélissac & Villierma, fils des précédents, leva une compagnie de chevau-légers pour le service du Roi contre les Ligueurs & commanda à Tence, en 1591. Il avait été maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 2 janvier 1669.

FAMILLE DE SAIGNARD

ARMES : D’azur au sautoir d’argent.

Depuis la maintenue de M. de Bezons, cette maison s’est divisée en plusieurs branches, dites de Choumouroux, de Sasselange & de la Fressange, qui remontent leur filiation authentique à Antoine de Saignard, époux de Jeanne de Saint-Laurent, & qui testa en 1533. Alliances : de Saint-Laurent, de Chapat, de Langon, de Crèmeaux, de Desbots, de la Rivoire, de Vertamy, Allier de la Fressange, de Choumouroux, de la Bastie, Colonna d’Ornano, du Crozet, de Laroque, du Favet de Montagier, d’Allemance, de Rivière, du Peloux de Saint-Romain, de Rosely-Mesros. Ce fut vers 1624 qu’Antoine de Saignard, fils de Coézar de Saignard & de Clauda Langon, entra en possession de la baronnie, on ne fait à quel titre. En 1620, il assiste aux Etats comme commis du baron de Queyrières, &, en 1624, en fa qualité de baron.

FAMILLE DE FAGE DE RIBBES

ARMES : D’argent à deux lances éclatées de gueules, posées en sautoir;, au chevron de sable brochant & accompagné en chef de deux palmes de sinople.

Les de Fage étaient seigneurs de Ribbes, de la Combe, de Fournols, de Talisat & de la Veyssenet, élection de Saint-Flour. Ils ont été alliés avec les maisons de Ponsonailles, de Seveyrac, d’Aurouze, de Langlade, de Castellas, de Laurie de la Salle. Charles de la Fage de Ribbes, marié à Marguerite de Saignard qui lui avait apporté Queyrières, hérita de la baronnie par la mort de fa femme & la laissa lui-même, vers 1758, à la seconde épouse, Henriette de Fillère de Charrouil.

FAMILLE DE FILLÈRE DE CHARROUIL ARMES : D’or à trois palmes de sinople, posées 2 à 1.

La maison de Fillère, originaire du Velay, a fourni plusieurs juges mages & lieutenants généraux en la sénéchaussée du Puy. Hugues de Fillère, sieur de Bornette & de Charrouil, fut député aux Etats-Gêné réaux de 1614, tenus à Paris. Le premier connu est André de Fillère, qui vivait à la fin du XVe siècle & dans les premières années du XVIe. On compte parmi les alliances de cette maison, les de Bayle, de Berard, de Montalet, de la Veulhe, de Saignard, J’ai dit comment Henriette de Fillère devint maîtresse de Queyrières. Elle en fut possessionnée jusqu’à la Révolution française, & mourut en 1803.

source: ARMORIAL DES BARONS DIOCÉSAINS DU VELAY PAR L’ABBÉ THEILLIÈRE